dimanche 25 septembre 2011

Les sables de Merzouga et la palmeraie de Tineghir

Il y a des endroits dans le monde ou le tourisme de masse vous attends, de pied ferme et où tout vous pousserait à fuir au fond de la brousse pourvu que l'on vous laisse tranquille. Malgré cela, la beauté de certains lieux vous poussent à passer au dessus des quelques enquiquinements classique du routard qui, la gueule enfarinée, l'air un perdu débarque le nez au vent dans un bled dont il ne connait rien.

Merzouga fait partie de ces endroits ou l'on oublie très vite les faux touaregs qui viennent vous vendre des chameaux en plastique et vous promettre des raids inoubliables dans les sables marocains. Une fois perdu au sommet de la dune, on se dit que tout ces Km valaient bien la peine...L'Erg Chebi, l'un des deux Erg (désert de sable) marocain et le plus accessible, est vraiment de tout beauté. Sable d'une couleur rosée/jaune/rouge suivant la direction des rayons du soleil, les couleurs ici sont sublimes et fascinantes. Il est vrai que des traces au sol sont là pour nous rappeler que c'est aussi le paradis pour les randonnées en quad et les échappées sauvages en 4x4. Aujourd'hui je suis tranquille, seuls quelques randonneurs viennent partager le panorama et les bourrasques de sable qui vous fouettent le visage. Bien sûr histoire de ne pas déroger à la règle de tout européen jouant les aventuriers du samedi soir je vais aller m'ensabler dans un coin de dune et du coup passer la soirée avec tout un tas de nouveaux amis à essayer de sortir ma fidèle monture de son trou. Ce sera finalement grâce à un 4x4 que je pourrais reprendre la route. Baptisé, le camion repart et se gardera bien de s'approcher à nouveau trop près des sables...


Je continue la route vers l'ouest en direction de Tineghir. Une ville célèbre au Maroc pour la taille et la beauté de sa palmeraie. Un vrai labyrinthe de canaux entre lesquels on cultive maïs, courges, tomates, herbes aromatiques, une ballade bien agréable sous la fraicheur des palmiers et le chant des oiseaux.

Me voici à aujourd'hui à Ouarzazate avant de remonter sur Marrakech dans les prochains jours. Non je ne descendrai pas plus bas, il faut bien un jour penser à remonter vers le Nord histoire de ne pas se retrouver perdu dans les sables mauritaniens.

Les gorges du Ziz




Les dunes de l'Erg Chebi


Et voilà la tradition est respectée...pris au piège














Sur la route de Tineghir

La palmeraie de Tineghir





Sur la route de Ouarzazate

Les gorges de Dadès








Une préférence pour les allemandes

Souk hebdomadaire à Ouarzazate

jeudi 22 septembre 2011

Er Rachidia, escapade dans le désert marocain

Mercredi, ville de Fès

Ballade dans la médina de la capitale culturelle du Maroc. C'est l'une des plus grande médina au monde, des km de ruelles étroites où il fait bon se perdre et regarder les différents métiers et commerce de la ville. Tisseurs, tanneurs, sculpteurs, artisans de toutes sortes font le spectacle pour le touriste que je suis, perdu  dans ce labyrinthe à l'ancienne où l'on s'attend à voir surgir Ali Baba son sabre à la main au coin d'une porte.
Je suis hébergé chez Youssef où d'autre couch surfers français sont déjà logés. Re tajine et sortie dans le Fès nocturne car Youssef est DJ dans les boites de nuit. Officiellement situées dans les hôtels de luxe pour une clientèle européenne, ces lieux de divertissement sont en fait remplis de marocains venus ici comment dire..."s'encanailler". Autant aimer le Rai, cette musique du maghreb qui ici constitue la seule programmation musicale de la soirée. Sous un vacarme à 200 décibels à vous faire péter les tympans, la foule se déhanche en claquant des mains et en buvant de la bière. Nous observons amusés les quelques "gazelles à péage" comme on dit ici, qui sévissent majoritairement dans les bars des grandes villes, essentiellement pour les marocains eux-mêmes mais aussi beaucoup pour le tourisme bien sûr. Le plus vieux métier du monde ici aussi ne connait pas la crise...Un autre aspect du Maroc et du tourisme, bien loin des paysages de cartes postales et des excursions dans le désert.


Jeudi. km 3000.

Je quitte Fès et me dirige vers le désert, reste à franchir quelques montagnes. Je laisseles oliviers et les chênes verts, passe quelques belles forêts de cèdres pour retrouver du cailloux et de la broussaille épineuse. Longues lignes droites à travers le désert, entrecoupées de pauses verdures dans les nombreuses oasis qui commencent à border la route. Une femme berbère que je prends en stop m'invite à boire le thé sur un haut plateau, dans la maison de son frère qui garde des moutons. Nous papotons avec les mains tant bien que mal tout en tartinant du beurre de Jument sur des galettes de pain. Un autre automobiliste, séduit par le camion me stoppe et à son tour m'invite chez lui et me verse à grand renfort de salamalek cette boisson bouillante et ultra sucrée qui vous empêche de vous déssecher sous ce soleil brûlant.
Le camion chauffe mais tient bon, ma bonne étoile continue semble t-il de me tenir compagnie...

La médina de la ville de Fès
le quartier des dinandiers (fabricants d'ustensiles pour la cuisine)


Et oui la télé par internet ce sera pour plus tard...vive la parabole

les tanneries de Chouarra dans la médina



Chez Youssef il y a du monde, toujours du monde...
En route vers le sud dans le moyen atlas






Montée au "col de la chamelle", sisi c'est le nom de ce col, passage obligé des caravanes qui venaient jadis du Sahara et remontaient vers le nord





Dans les gorges du Zif


Le bivouac


juste avant Er Rachidia